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lundi 26 avril 2010

Journée type d’une travailleuse heureuse...

Journée type d’une travailleuse heureuse... (Octobre 2007)
Titre original : « Et après on s'étonne que j'éclate le paquet de clopes dans la journée !!



Je suis sortie la veille… eh oui, quand on a un taf de merde la journée, bien obligée de se défouler le soir…

Le réveil sonne, le chat entend le réveil, le chat me réveille – Remarquez je ne ma plains pas : à défaut de mec, c'est toujours plus agréable de se faire réveiller par une boule de poils qui veut des câlins que par la machine à buzzer (je ne sais pas ce qu'il me veut le réveil, mais si c'est aussi des câlins il peut se brosser).
Le rituel commence : je me sors du lit à l'aide d'une grue, je profite de la traversée de la cuisine en me rendant à la salle de bain pour allumer la cafetière (et oui, c'est Paris, chez moi on passe par la cuisine pour aller se soulager… j'ai même une amie qui peut se brosser les dents et se cuire un steak sans quitter la lunette des toilettes !). C'est le moment de la douche, sous haute surveillance – je me suis toujours demandée si le chat surveille que je me savonne bien partout, ou si elle vérifié que j'ai pas trop grossi – Je repasse par la cuisine en sortant de la douche et là un détail m'interpelle : mes mignons petits pieds tout propres trempent dans un liquide chaud… qui se révèle être du café. Voilà, quand on rentre au milieu de la nuit un peu imbibée, il peut arriver qu'on oublie de remettre le pot sous la cafetière après avoir préparé le café du matin approchant… Toujours est-il que cette constatation entraîne 4 facheuses conclusions :
1) Mes pieds ne sont plus propres
2) Je vais devoir ramasser
3) Le chat a marché dedans avant d'aller s'installer sur ma couette
4) A moins de lécher le carrelage (option que je considère longtemps avant de l'écarter définitivement), je vais devoir attendre pour mon café.

La journée commence mal et je ne suis pas en avance… je sors de chez moi et il pleut. Hier matin aussi il pleuvait et j'ai pris mon parapluie, comme le soleil s'est pointé en fin d'après-midi, le parapluie est resté au bureau. Me voila donc avec mon tailleur, mes petits talons, un PC en bandoulière et un journal au-dessus de la tête – je reçois le journal tous les jours et je ne le lis jamais… une jolie façon de dépenser intelligemment son argent – Mes semelles étant mouillées, je fais quelques dérapages difficilement contrôlés dans les couloirs du RER. La bonne nouvelle c'est que j'atteins le quai en un seul morceau et que, la plie donnant des ailes, et la mauvaise humeur aussi sans doutes, j'ai rattrapé mon retard.
Je descend à Giroligny sur Marne (ça n'existe pas mais j'ai vu à la télé qu'on ne donne jamais le vrai nom des méchants, c'est une méchante ville). Je monte dans le bus, plus de sièges. Pas grave, c'est pas comme si le PC était lourd ou que j'avais mal aux pieds…

Bref, j'arrive au bureau. Ce qui est sympa c'est que je mets tellement de temps à aller travailler que quand j'arrive j'ai l'impression que l'après-midi est déjà entamée, alors qu'il n'est que 9h… Petit café et je m'installe devant mes mails. Grande détresse, le genre de moment ou on se demande si le suicide ne serait pas une solution, avant de repousser courageusement cette option et de vider sa tasse cul sec (dommage ce n'est que du café)… Gontran passe travailler avec moi ce matin (là encore ce n'est pas son vrai nom : si je vous donnais le vrai vous le prendriez en pitié rapport à la probable cruauté de ses géniteurs) comme si ça ne suffisait pas que je passe mon temps à réparer ses conneries (pas de sa faute, ses parents ont oublié de cocher la case « cerveau » quand ils l'ont commandé ils ont ripé et mis deux croix dans la case nez, ce qui donne un résultat assez étrange) il faut en plus qu'il vienne me foutre en l'air une matinée complète !

14h on part déjeuner, c'est une tradition avec Prill (Priscilla de son vrai nom) : quand on a eu une mauvaise matinée, on se fait une crêperie avec une bolée… Bien entendu ce remède perd toute son efficacité si on se traîne Gontran, on attendra donc que, la faim le tenaillant, il aille rôder ailleurs… ce fut long. En effet, un commercial ne se lève jamais avant 9h et prend le temps de bien petit-déjeuner, la faim ne s'installe donc que tard dans son organisme sous-mené.
L'avantage quand on déjeune tard, c'est que l'après-midi passe plus vite… enfin à condition d'occulter le fait qu'on va devoir bosser jusqu'à 21h !

De retour au bureau. Il y'a un message sur mon répondeur… à la maison ça voudrait dire que j'ai des amis mais ici, ça sent plutôt les ennuis. Mon client de Guadeloupe demande ou en est la commande qu'il a passée il y'a un mois : il n'a plus rien pour travailler… Je me rends donc au bureau des commandes pour poser la question. Ca les fait bien rigoler : ils ont oublié et il faut une semaine pour livrer dans les DOM-TOM. Je rappelle donc mon client pour lui expliquer qu'il n'a qu'à se prendre une semaine de vacances, après tout ses patients peuvent bien crever la bouche ouverte sur ces putains de plages paradisiaques que j'ai même jamais imaginé fouler un jour… ça n'a pas l'air de le faire sourire… Le mien de sourire c'est Prill qui me le rend en dansant le rap au milieu de mon bureau… enfin un mélange moonwalk – country – rap avec un quelque chose de la démarche d'une poule… poilant !
Un quart d'heure plus tard elle est toute blanche ma Prill (pour une martiniquaise c'est plutôt inquiétant) on vient de lui refiler un dossier d'Appels d'Offres à renvoyer le lendemain, mais demain elle n'est pas là donc il faut le faire ce soir… il est 17h30, « ce soir » devient « cette nuit » (rageant quand on sait que le commercial avait le dossier depuis 5 bonnes semaines et qu'il ne le rend que la veille pour le lendemain)… t'en fais pas poulette, je vais t'aider : ce soir c'est « photocopie party », on va bien s'éclater ! (Eh oui, ici il y'a deux gourdasses bac + 5 qui restent la nuit pour mettre des croix dans des cases et faire des photocopies… pas la peine d'embaucher une secrétaire : elles sont cadre et on paie pas leurs heures sup').

Dans l'histoire il est 22h quand je quitte le bureau. Le RER c'est pour les gens qui travaillent, et à cette heure-ci il n'y en a plus beaucoup donc j'attend 35 minutes sous la pluie (68€ l'amende si on te prend avec une clope, retiens toi ma fille).
Minuit passé je pousse ma porte… il me faut ma dose de télé donc je m'installe devant un DVD avec mon café. 2h du matin générique de fin, le réveil sonne dans 4h30, demain sera sûrement une belle journée !

(Et merde j'ai encore oublié de dîner)

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